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11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 23:19

Un travail réalisé par Amandine di Bartolo (TL)

Cet article vous propose de découvrir comment un des épisodes les plus importants de la guerre froide, la guerre du Vietnam mais surtout la première défaite américaine a traumatisé le monde et terni l’image prestigieuse de ce pays ainsi remis en question.undefined L’Amérique n’apparaît alors plus sous le même jour, mais comme un pays de désillusion. Des questions se posent, le pays est-il toujours aussi fort, avec des valeurs morales, pays de la liberté et de la justice ? Rappelons que la guerre du Vietnam a été très coûteuse environ 140 milliards de dollars, ce qui précipita l’Amérique dans l’inflation et la crise du dollar dans les années 1960.

Mais le pays connaît aussi à l’issue de cette guerre un véritable désastre humain, principalement de jeunes Américains, les « boys », avec près de 57 000 morts et 153 303 blessés. L’atrocité de ce conflit commence à être publiée ; ce sont alors des documents secrets, du Pentagone par exemple que certains journalistes du New York Times se sont procurés, afin de révéler à la population les massacres qui ont lieu dans le but de s’interroger sur les fondements de leur politique, de leur morale et de leur société ; remise en question qui ne tarda pas à se traduire sous la forme de démoralisation croissante, de grande contestations, d’accusations portées contre les Gi's qui les refusent et qui se sentent trahis par les civils américains. Les Américains ont été très choqués par les images de cette « sale guerre ».


Un soldat qui ramasse le corps en morceaux d’un enfant


Elle aura en effet été fortement médiatisée, au plus grand regret du gouvernement qui envoya des journalistes pour filmer les combats, car ce qui s’y passait était loin de les rendre fiers.  Mais intéressons nous au profond traumatisme qui frappa les Américains notamment après leur défaite. Les vétérans sont eux même traumatisés par les horreurs de la guerre, qu’ils ne peuvent d'écrire avec des mots. Ce qu’ils ont vécu a marqué leurs corps, leurs âmes… La guerre les hante à présent ; un cauchemar qui les fait se sentir coupables de leurs actes, malgré le fait qu’à leur départ leur conviction était forte, lutter contre le communisme pour la liberté. On sait que sur le terrain beaucoup de soldats ont « perdu la tête », véritables machines à tuer, ils semblent être déshumanisés, massacrants des innocents. Beaucoup d’entre eux ce sont suicidés à leur retour…

undefinedLes séquelles mentales mais aussi physiques sont irréparables. On peut tristement constater les dégâts, trente ans après, de la guerre chimique menée par les Etats-Unis au Vietnam. Certaines personnes, des villes mais aussi des campagnes, ont été mutilées. Leurs corps témoignent d’une souffrance sans limite : malformations, amputations des jambes, des bras, perte de la vue… Ces drames sont liés aux défoliants utilisés dans les opérations militaires qualifiées de « plus grande guerre écologique de l’histoire de l’humanité ». Des maladies sont à l’origine de l’action chimique du défoliant, appelé  « Agent orange » parce que l’armée américaine l’avait stocké dans des  tonneaux marqués d’orange.


Des enfants Vietnamiens qui tentent
de fuir les bombes au Napalm


Ses effets destructeurs viennent en grande partie de son composant principal, la dioxine, l’un des produits toxiques les plus puissants, qui perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductrices de l’organisme. Depuis 1980, Philip Jones Griffiths s'est rendu plus d'une vingtaine de fois au Vietnam pour photographier les victimes de l'Agent Orange. Ces photos continuent d’enfoncer le couteau dans la plaie des Américains, elles représentent une partie des conséquences de cette terrible guerre.

nm_agent_orange_070720_ms.jpgCette guerre est considérée encore de nos jours comme une blessure. Profondément marqués on parle depuis plusieurs années du « syndrome du Vietnam » qui désigne tout conflit dans lequel les Etats-Unis hésite à s’y aventurer. Ce qui est surprenant c’est que la guerre en Irak fait resurgir ce conflit du passé américain. En effet quelques médias et hommes politiques voient dans cette intervention une étrange ressemblance avec la guerre du Vietnam, et n’hésitent pas à appeler cela le « nouveau Vietnam », ce qui renforce l’idée d’un réel traumatisme encré dans les mémoires et dans le cœur des Américains. On peut ainsi conclure que le spectre traumatisant de la guerre du Vietnam s’est emparé du milieu politique et social de la superpuissance Américaine.   

SOURCES SITES : TPE sur l'académie de Versailles / Histoquizz



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Un travail très intéressant qui s'attarde particulièrement sur les conséquences psychologiques de cette guerre et qui fait le lien avec les perspectives actuelles de la guerre en Irak. Les images sont dures mais ce fut une guerre où les médias jouèrent un rôle de premier plan en exposant à la face du monde la réalité abominable de ce conflit.
wallatnight.jpg

Sur un mur de marbre noir long de 150 m à Washington où sont gravés les noms des 58 156 Américains tués ou portés disparus pendant cette guerre.


L'image de la petite vietnamienne  Phan Thi Kim Phuc, filmée par le journaliste Nick Ut,  fuyant les bombes américaines fera le tour du monde et sera le symbole de l'horreur de cette guerre. Ayant touché l'opinion mondiale elle va servir d’emblème au régime communiste vietnamien une fois la guerre terminée. Elle s'enfuira au Canada devenue adulte et deviendra ambassadrice de la paix pour l'UNESCO.

Un article très intéréssant sur Bricabraque


Un autre sur le blog de Mr Augris


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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 23:50

Un travail réalisé par Juliette Guerini et Laetitia Diet (TL)

« Il faut reconnaître tout être humain sans chercher à savoir s’il est blanc ou noir, basané ou rouge ; lorsqu’on envisage l’humanité comme une seule famille il ne peut être question d’intégration ou de mariage inter-racial »

200px-Malcolm_X_NYWTS_4.jpg


Né le 19 mai 1925 et il est assassiné le 21 février 1965.
 
Le « x » de son nom représente le rejet de son « nom d’esclave » ainsi que la marque appliquée sur le bras des esclaves et que l’inconnue mathématique pouvant se rapporter à l’origine inconnue de son nom.
   
Ce fut un prêcheur musulman afro-américain et pendant une période le porte-parole national de « nation of islam » (= organisation politique et religieuse américaine, à l’origine des mouvements musulmans actuels, ses membres sont marqués d’un fort nationalisme noir et d’un rejet de la « race blanche »).
 
Il était à l’origine, un grand trafiquant de drogue et un cambrioleur mais il finit par devenir un meneur de mouvement nationaliste noir aux Etats-Unis. Grand avocat d’égalité, meneur militant, il soutenait la fierté noire, l’autosuffisance économique et l’identité politique de la communauté afro-américaine. Dans les derniers mois de sa vie, il s’éleva au rang de panafricaniste mondialement connu et d’avocat inconditionnel des droits des noirs américains.
 
Il n'a pas encore 21 ans lorsqu'il est emprisonné à cause de ses nombreux délits (consommation et vente de cocaïne, braquages, cambriolages nocturnes...). Jusqu'à cette époque il ne voulait pas entendre parler de religion et pourtant un de ses frères réussit à l'intéresser à l'islam. Il rejoint donc, de sa cellule, la secte « nation of islam » dirigé par Elijah Muhammed:il réapprend à lire et à écrire et dévore tous les livres qui lui tombent entre les mains y compris le dictionnaire. Il découvre surtout pour la première fois, avec étonnement, la véritable histoire de son peuple « tronquée depuis des siècles par le diable blanc aux yeux bleus »
 
C'est en pasteur qu’il sort de prison et dés lors, il va largement contribuer à l'essor de la secte en haranguant les passants dans les rues, en donnant de nombreuses conférences dans différents temples,(il va même en créé un); il crée aussi un journal:Muhammad parle.
 
Mais son charisme et ses qualités d'orateur vont vite faire de l'ombre à Elijah qui, par jalousie,va donner l'ordre de ne plus parler du pasteur Malcolm X. Il est condamné au silence par la « Nation of Islam » pour avoir dit de l'assassinat du président Kennedy: «Qui sème le vent récolte la tempête». Puis il apprend par le fils même d'Elijah Muhammed, qu'ordre a été donné de l'abattre.
 
Il quitte donc définitivement la secte pour se rallier à l'islam orthodoxe sunnite et faire son pèlerinage à la Mecque. Par ce voyage il va être exempt à rejeter toute forme de racisme mais il conserve une vision racialiste du monde et continu à dénoncer les crimes des Blancs et la passivité des Noirs:
 
«J'estime que quiconque se laisse brutaliser sans rien faire pour se défendre est un criminel. Si c'est ainsi qu'on interprète la philosophie chrétienne, si c'est cela qu'enseigne Gandhi, alors je dirai que se sont là des doctrines criminelles. »
 
Il ne souhaite plus, comme ce fut le cas auparavant, deux états indépendants raciaux, mais l'acceptation de la part des Blancs esclavagistes et oppresseurs et la prise de conscience de l'infériorité Noire:
 «Je suis contre la non-violence si elle signifie le renvoi de la solution aux calendes grecques. Si pour faire reconnaître ses droits en tant qu'être humain, le Noir américain n'a d'autres recours que la violence; alors je suis pour la violence. »
 
Le lendemain de son retour à New-York, la nuit du 14 février 1965, il est réveillé par une explosion: on jette des cocktails molotov sur sa maison .Il évacue sa famille sentant sa fin approcher. Il tient pour responsable les Blacks Muslims (membres de la « Nation of Islam »)
Il est assassiné à la fin de cette même semaine par une vingtaine de balles noires lors d'un sermon à Harlem.
 « Un diable » était mort, la population était soulagée et il aura fallu attendre encore de nombreuses années pour reconnaître en Malcolm X le statut qu'il occupe aujourd'hui.
 
           
 
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 1907342.jpg Martin Luther King et Malcolm X
 

Une biographie intéressante mais un peu succincte et qui ne remet pas l’homme en perspective dans la question de la lutte contre la ségrégation raciale. Dommage aussi qu’on ne trouve ni source, ni plus d’une seule illustration. La conclusion du texte, un peu brutale mériterait un peu plus de précisions.
 
 
Malcolm X a longtemps été assimilé à la lutte radicale contre la ségrégation raciale. En effet si Martin Luther King (à qui en ce moment Bricabraque rend hommage dans une excellente série d’articles) représente la vision non violente de cette lutte, Malcolm X évoque lui des revendications plus agressives. Sa mort brutale, tué par les siens alors qu’il évolue du radicalisme vers des thèses plus humanistes va aussi présenter les fractures brutales de la société américaine des années 60.
  
 
Sa jeunesse illustre assez bien la difficulté de la vie des Noirs dans la première partie du XXème siècle. Le père de Malcolm X, Earl Little était un prêtre baptiste dans le Michigan au Nord Est des Etats-Unis. Sa mort en 1931, écrasé par un tramway va faire plonger la famille dans la pauvreté . Les circonstances de cet accident si s'en est bien un, restent encore mystérieuses et sont parfois attribuées à un groupe d’activistes blancs du KKK. La famille, sans revenus, s’enfonce dans la misère et le jeune Malcolm pourtant bon élève va quitter tôt l’école. Sa mère sera elle enfermée dans un asile psychiatrique. Ballotté de foyers d’accueil en foyers d’accueil, il sombre dans le banditisme avant de rejoindre le mouvement « Nation of Islam » alors qu’il est en prison.
 
 
 
mspeech.jpgNation of Islam est un mouvement sectaire assez curieux né au début du siècle et rejetant le christianisme considéré comme la religion des Blancs esclavagistes. Ce courant mélange des éléments de l’Islam traditionnel et l’idée que les Noirs sont une race élue tandis que les Blancs ont été crées par les forces du mal pour régner sur le monde pendant 6000 ans. Le XXème siècle devant être le moment où les Noirs reprennent la place dominante qui leur est due.
 
 
Ce mouvement qui refuse drogue, tabac et alcool (des poisons crées par les diables Blancs) va essayer de donner à la contestation noire des années 60 un tour beaucoup plus revendicatif. Malcolm X par ses talents d’orateur, va devenir à cette époque un des grands leaders de lutte contre la ségrégation. Mais contrairement au Dr King, il s’agit là non pas de prêcher l’égalité mais d’organiser les Noirs en une force cohérente, économiquement indépendante mais aussi capable de se défendre, par la force s’il le faut.
 
 
 
13989-maloclmXali-photo.jpgSa plus grande réussite en ce domaine sera la spectaculaire conversion de Cassius Clay le champion du monde poids lourd de boxe qui devient Mohammed Ali (Photo ci-contre). Malgré la brièveté de son parcours politique Malcolm X. va marquer les esprits notamment sur le long terme par ses écrits et par le fait qu’il entame un rapprochement à la fin de sa vie entre les mouvements radicaux et ceux du Dr King.
 
 
 
 
 
Mais le mouvement de la Nation of Islam va aussi se caractériser par de terribles luttes de pouvoir qui vont entraîner l’usage de la violence et des assassinats spectaculaires. Malcolm X en sera la victime, comme d’autres prêcheurs qui font de l’ombre à Elijah Muhammed., le chef tyrannique de cette organisation. Ses trois assassins, Norman 3X Butler, Thomas 15X Johnson et Talmadge Hayer, trois jeunes membres de NOI tireront sur lui en pleine salle devant un auditoire de 400 personnes. Ils sont arrêtés et condamnés à la perpétuité. La NOI ne sera pas mis en accusation. D'après les dires de Muhammed, ils auraient agis de leur propre chef et sans ordre. Au passage, des journalistes révéleront que le FBI qui avait infiltré la NOI aurait été au courant des projets d’assassinat mais n’aurait pas prévenu Malcolm X.
 
 
 
farrakhan460.jpgMuhammed sera à sa mort remplacé par un sulfureux personnage, le charismatique Louis Farrakhan (photo ci-contre, entouré de sa garde rapprochée) , ancien chanteur de charme et protégé de Malcolm X . Paradoxalement, Farrakhan fut plus tard accusé par la veuve de celui-ci d’avoir été derrière le meurtre de son mari. (Deux mois avant l’assassinat, Farrakhan trouvant que le départ de Malcolm X de la Nation of Islam était une forme de trahison, avait écrit « un tel homme est digne de mourir »). Essayant d'internationaliser la lutte des afro-américains, il se rapprochera dans les années 80 de la Libye de Kadhafi et de mouvements islamistes.
 
 
 
 
Depuis le début des années 2000, la Nation of Islam qui a considérablement perdu en audience a évolué, cherchant désormais une certaine respectabilité. Sa dernière action d’éclat a été de réorganiser les associations noires pour refaire une grande marche d’un million d’hommes noirs à Washington en 1995. Le mouvement s’est rapproché d’un islam traditionnel et s’est quelque peu assagi malgré des dérapages racistes réguliers (anti Blanc bien sûr, mais aussi homophobe et violemment antisémite). Farrakhan en est toujours le leader à la fois charismatique et contesté.
 
Le site français très propagandiste de la NOI

18463460_w434_h_q80.jpg
En 1992, le cinéaste Spike Lee a réalisé une excellente biographie du personnage avec Denzel Washington dans le rôle titre...
 
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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 23:21

Un travail réalisé par Pauline Gilibert et Stéphanie Génin (TL)

 

 

JFKCOLOR.jpg

 

Né le 29 mai 1917 à Brooklyn dans le Massachusetts. Marié à Jackie Bouvier, il a deux enfants Caroline et John-John. 35° président des Etats unis, il est, à 43 ans le plus jeune président jamais élu. Il avait pour projet de lutter contre la ségrégation raciale. Président pendant la crise de Cuba, il a participé au lancement d’Apollo sur la Lune. Il met également en place le "peace corps" que l’on peut rattacher au plan Marshall (aide humanitaire aux pays démunis, ayant pour but de favoriser la paix et l’amitié dans le monde).
 
Différentes hypothèses se mettent en place autour du décès précipité du président à Dallas, le 22 septembre 1963.
 
 
En effet lors de ce qui devait être une visite pré-électorale le président, à bord d’un cortège présidentiel traverse la ville à petite vitesse, acclamé par une foule en liesse. Alors que la voiture décapotable arrive au célèbre Dealey Plaza, des coups de feu éclatent. Le président est tout d'abord blessé au cou, tandis que le gouverneur Connally qui l’accompagnait lors de cette visite, est à son tour blessé à la poitrine. Puis une balle atteint le président à la tête. Cette balle lui fut fatale dans la demi-heure, les médecins ne purent rien faire. Cette tragédie atteint à jamais le monde entier. Mais ce sont les américains qui sont le plus touchés, car pour eux, un idéal s’effondre à la mort du président qui représentait la prospérité des États-Unis, la paix , la joie et un confort économique. Ce sont des milliers de personnes qui sont déchirées par ce décès, qui pleurent le président, qu’ils considéraient comme le meilleur qu’ils ait eu.
 
La version officielle est que le meurtrier présumé, Oswald, a agit seul et sans commanditaire.  Malgré cette conclusion hâtive on a vu naître d’autres hypothèses.
La HSCA ( Note du professeur :House of Representatives Select Committee on Assassinations, deuxième commission d'enquête plus critique sur la thèse du tireur isolé, mais qui valida bien les conclusions de la commission Warren)  a, par exemple, supposé que cet assassinat n’était rien d’autre qu’un complot. Certaines personnes ont pensé que la CIA et le FBI avaient caché des preuves démontrant qu’il y aurait eu plusieurs tireurs. D’autres rumeurs ont circulé concernant un lien entre le président et la mafia. Hypothèse un peu plus farfelue : « Ce sont les extra terrestres qui ont tué Kennedy ! »

 

L'assassinat du président fut filmé par Abraham Zapruder qui était venu voir le cortége en famille. Ce document, assez cru (on voit nettement l'impact) fut un des documents les plus controversés et analysés de l'histoire moderne américaine.

Oswald est lui même assassiné par Jack Ruby qui, par la suite, déclarera avoir voulu venger Kennedy, une rumeur circule alors, comme quoi ce dernier éprouverait des sentiments pour la femme du président et qu’il aurait voulu lui prouver son amour ainsi. Fait étrange, il mourra quelques années plus tard d’une crise cardiaque.

Tous cela nous montre l’imaginaire que les hommes ont développé autour de ce meurtre qui a marqué tous les esprits.

L’âge d’or, période de gloire éphémère, (automobile, puissance du dollar…) se voit balayée par la montée au pouvoir de Johnson.
 
Si Kennedy souhaitait mettre en place de nombreuses mesures, son successeur entraîne le pays vers un rapide déclin ; cela se confirme par le déficit du dollar et la suspension de sa convertibilité en or. 
 
 
 
L’âge d’or se voit définitivement clos dans les années 70, a la suite d’un grave choc pétrolier : entraînant une importation américaine de plus en plus importante (par exemple, 300 millions de tonne en 1970). Ceci entraîna probablement le déficit de la Balance Commerciale en 71, soit 2.3 milliards de dollars. Par la même, le chômage augmente en masse (10% de la population active est touchée) et le Japon commence à concurrencer sérieusement le géant américain sur le plan électronique ou sidérurgique, par exemple.      


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kennedy.jpg



Un travail un peu baclé qui consiste souvent un peu trop à picorer des phrases éparses sur divers sites, sans toujours aller très loin dans l'analyse.  (Ne niez pas, vous m'avez parfois laissé les liens hypertextes de Wikipedia). J'ai été obligé à plusieurs reprises de vous guider pas à pas sur les objectifs. D'où cette forme un petit peu hachée où vous allez à la ligne quasiment à chaque phrase. (J'ai rectifié au maximum mais cela reste encore visible un peu trop souvent.). Je n'ai pas repris la compilation de livres ou de films que vous recopiez directement de sites sur l'affaire. Bien sûr aucune source n'est citée et quand aux 2 illustrations, elles sont superficielles et ont été intégrées au fichier word que vous m'avez livré et non à part ce qui m'a obligé à les retrouver sur le net (ce que je n'ai pas réussi pour l'une d'entre-elles) . Bref, tout le contraire des consignes. 

Pour revenir sur l'affaire Kennedy, l'assassinat brutal de ce président jeune et dynamique fut un véritable choc pour les Etats-Unis. La personnalité étrange du tireur, Lee Harvey Oswald, fut l'une des raisons qui explique pourquoi, 46 ans après, la mort de Kennedy fait autant fantasmer l'imaginaire américain.

Lee_Harvey_Oswald.jpg Issu d'une famille pauvre de Louisiane, Oswald s'engage dans l'armée au milieu des années 50. Il y fait une carrière médiocre dans les marines où il acquiert cependant une expérience de tireur, puis, finit après des heurts avec ses supérieurs qui lui valent la cour martiale, par être affecté à un poste secondaire. Professant des idées marxistes, il démissione et profite d'un voyage en Europe pour passer à l'Est et demander l'asile politique en URSS. Il y vit trois ans, obtient non sans difficulté la citoyenneté soviétique et se marie même sur place. Il vit quelques temps comme ouvrier métallurgiste à Minsk, sous bonne garde du KGB qui l'a à l'oeil,  mais semble éviter de faire de la politique. Pourtant, trois ans plus tard, il réussit à obtenir le droit de quitter l'URSS avec sa femme (ce qui est plutôt difficile à l'époque) et part se réinstaller au Texas. Ses allées et venues entre les deux blocs, étonnantes pour l'époque, nourrirent par la suite beaucoup d'interrogations. Pour certains, c'est la preuve qu'il était en mission commandée en URSS pour les services secrets américains. Pour d'autres, qu'il était bien une taupe soviétique. Plus simplement enfin, que le personnage était tellement fantasque et imprévisible que personne ne le pris au sérieux ou pour un véritable danger tant à l'Ouest qu'à l'Est.

Fréquentant le milieu des russes émigrés, nombreux au Texas et plutôt anticommunistes, il continue à se faire remarquer par son comportement bizarre, laissant entendre qu'il pourrait finalement retourner en URSS. Totalement instable, incapable de garder un emploi, il commence à errer dans le Sud des Etats-Unis. Il aurait tiré sans l'atteindre sur le général Walker, un politicien ultra-conservateur local. Puis il serait rentré en Louisiane où on le voit militer en faveur de Cuba et du régime castriste. En septembre 63, il part pour le Mexique et tente de pouvoir émigrer vers Cuba. Mais l'ambassade cubaine à Mexico, sur les conseils des soviétiques, refuse d'accorder un visa à ce personnage décrit comme un agitateur. Il revient à Dallas essayer de grapiller un peu d'argent à sa femme Marina. Il finit par trouver un petit boulot au Texas Book District Library, un immeuble du centre-ville de Dallas qui sert entre-autre de dépot de livres scolaires.

Le 22 novembre, il tire depuis le petit immeuble du T.B.D.L. sur le cortége présidentiel, tuant le président. Puis, il part à pied vers la sortie de la ville et est aperçu par plusieurs témoins. Dans sa fuite , il abat un policier qui tente de le contrôler puis finit par être maîtrisé alors qu'il se cache dans un cinéma.

lee_harvey_oswald_3.jpg Le lendemain alors qu'il est transféré après 12 heures d'interrogatoire où il nie tout en bloc, il est abattu devant les caméras du monde entier (voir photo ci-contre) par Jack Ruby, le patron d'une boîte de strip-tease qui proclame à qui veut l'entendre qu'il veut venger le président. La personnalité de Ruby, qui est à la fois patron de boîte louche, lié à la criminalité locale et parfois aussi informateur pour la police fait aussi naître tout un tas de spéculations. Ruby aurait agit sur ordre de la mafia, ou de la police, ou des deux dans un gigantesque complot. Ruby sera aussi considéré comme un héros par de nombreux américains qui approuvent son geste. Il est condamné à mort, mais la procédure est longue et Ruby finit par mourir en 1967 d'une embollie pulmonaire alors que son procès est en appel.

Alors le mystère demeure pour beaucoup d'américains, même si effectivement la commission Warren qui chercha la vérité sur cet assassinat conclua bien à l'acte d'un tireur isolé. Mais les imaginations continuent à courrir. On y vit la main des soviétiques, des cubains, mais aussi des cubains anti-castristes qui n'avaient pas digéré le désastre de la Baie des Cochons et "l'abandon" des leurs par les autorités américaines, de la mafia contre qui Bobby Kennedy, le frère et ministre de la justice de JFK menait une dure campagne, de l'extrême droite américaine hostile à la politique anti-ségrégation etc... Des milliers de livres, ont glosés à loisir sur toutes les théories du complot...

Il n'en reste pas moins que pour les Etats-Unis cela reste une blessure ouverte qui marque dans l'imaginaire américain la fin de la période heureuse des années 50.
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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 06:44
Un travail réalisé par Pascal Knipiler et Jeremy Ferrand (TL)

 

 

Les années soixante américaines furent le théâtre de nombreux bouleversements tant au niveau politique que culturel. L’assassinat de John Fitzgerald Kennedy en 1963 marqua la fin de l’âge d’or américain et l’essor d’une contre-culture dont la contestation contre la guerre du Viêtnam fut le principal vecteur.

 hippies-copie-1.jpg

 

Cette guerre commença pour les Américains le 11 décembre 1961 avec une première intervention armée et se clôtura en 1973. Ce conflit opposa la république du Vietnam, soutenue par les Etats-Unis, à la république démocratique du Vietnam, soutenue par l’URSS et la Chine. La contestation fut d’emblée très forte car un moine bouddhiste s’immola en 1963 suivit par 4 jeunes américains en 1965. On distinguera trois temps forts du mouvement contestataire : le 20 novembre 1969 le New York Times révéla un massacre de civils vietnamiens perpétré par des GI dans le village de My Lai ; le 4 mai 1970 sur le campus de l’université de Kent 4 étudiants contestataires furent tués par la garde nationale qui fit également 9 blessés graves et le 3 mai 1971 une manifestation réunissant 500 000 personnes, dont beaucoup de jeunes étudiants, eut lieu à Washington.
 

 

La guerre du Vietnam fut particulièrement critiquée, elle était qualifiée par ses détracteurs, majoritairement étudiants, de «sale guerre», de «guerre impérialiste» qui opposait les plus forts, les Américains, contre les plus faibles, les Viêtnamiens. Les médias américains et plus particulièrement la télévision jouèrent un rôle important dans cette opinion. En effet, de nombreux journalistes ramenèrent des images d’enfants mutilés, d’exécutions sommaires, d’immolations, de civils tués… etc. Or ces images heurtèrent de plein fouet le patriotisme et la bonne morale étasunienne qui avait une pleine confiance dans son armée. L’Amérique ne fut jamais autant critiquée qu’à cette époque. Mais de la contestation estudiantine contre le Vietnam naquit une plus profonde division culturelle et intergénérationnelle au sein de la société américaine.
 

 hippies.jpg

 

Ce mouvement de contre-culture est aussi un mouvement politique et activiste, nettement orienté à gauche. Ils prônent la désobéissance civile, la non-violence, la liberté de se droguer, d’afficher leur sexualité… Comme ils le disent eux-mêmes ils désirent abolir les frontières entre l’art, la politique, la culture et la vie. De plus ils revendiquent le droit de vivre en communautés autosuffisantes, et donc en dehors de la société de consommation qu’ils méprisent et rejettent avec force. A cette époque-ci apparaîssent également les premières revendications écologiques: le recyclage, les énergies renouvelables, l’agriculture biologique... Mais cette génération souhaite avant tout se débarrasser des valeurs et des comportements de leurs parents pour fonder une nouvelle société empreinte de liberté et loin des traditions. Les deux principaux vecteurs de cette contre-culture furent la musique et la drogue. La musique, qui pourrait symboliser à elle seule le renouveau culturel, s’engage fortement dans le mouvement avec des artistes comme Jimmy Hendrix, Janis Joplin, Jefferson Airplane ou Bob Dylan. Ces derniers affichent leurs idéaux politiques et se produisent dans de grands festivals comme Woodstock ou Monterey. La seconde moitié des années soixante vit aussi l’explosion de l’usage de drogues et notamment du LSD et des amphétamines. Ces deux vecteurs participèrent au fort pouvoir de séduction du mouvement hippie et toute une génération s’y convertit.
 

 


(Rajout du professeur: un film devint aussi le symbole de cet esprit de liberté et d'anticonformisme. Easy Rider de Dennis Hopper qui compte l'odyssée de
motards marginaux dans l'Ouest américain...)

 

Il faut toutefois modérer l’impact de ce mouvement contestataire dont l’acteur Peter Coyote (membre des Diggers) nous livre une analyse lucide:«Nous n’avons pas mis fin au capitalisme, nous n’avons pas mis fin à l’impérialisme, nous n'avons pas fait disparaître le racisme. La chose seule dont nous ayons vu la fin, c’est la guerre [du Vietnam]. En revanche, sur le plan culturel, tout nos objectifs ont été atteints». En effet cette contre-culture bien qu’elle n’ait pas changé la société, nous a tout de même livré un héritage important. A commencer par la libération des moeurs et la liberté sexuelle, ainsi que la naissance d’un esprit critique au sein des jeunes générations et la prise de conscience d’un respect de la nature que bon nombre d’hommes politiques défendent aujourd’hui.

Quelques mouvements contestataires américains :

 

        Free Speech Movement :créé en 1964 à San Francisco sur le campus de Berkeley, ce mouvement réclamait le droit de mener des activités politiques pour les étudiants. Il est un des précurseurs de la contestation étudiante.

            Les Diggers : groupe d’acteurs d’improvisation qui proposa un activisme communautaire, en distribuant par exemple des repas gratuits.

           Black Panther Party : créé en 1966 par deux militants noirs , il se proclame marxiste et révolutionnaire. De plus il défend les droits des noirs , lance des programmes d’assistance aux opprimés.

 

Sources : Ac-Versailles.fr / Courrier International (n°894-895), bricabraque.fr.

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Un travail solide avec une bonne présentation générale du sujet. Les articles de Mr Blottière sur son blog, notamment sur l'influence de la musique comme moyen de remise en cause de l'ordre établi dans les années 60-70,  sont toujours passionnants et je vous y renvoie pour plus de détails sur ce thème. De même sur le blog "Lire-entendre-voir"  il vient de rédiger un excellent travail sur l'impact des événements historiques sur les pochettes d'albums célébres.

BBHC.-.Cheap.Thrills.jpgCheap thrill de Big Brother du dessinateur Robert Crumb, qui célébra dans ses BD délirantes la drogue, l'anticonformisme et la liberté sexuelle  revendiquée à cette époque.


S'il fallait résumer ces mouvements contestataires, un grand concert qui se déroule pendant 3 jours en août 1969 devient le symbole de cette rébellion de la jeunesse : Woodstock. 300 000 personnes viennent assister à ce qui restera comme le point d'orgue du mouvement "flower power" et de la contestation artistique et pacifique du modèle américain. Une vision en demeure le symbole, Jimmy Hendrix, guitariste d'exception métis noir et cherokee qui interpréte un hymne américain torturé et déchirant. Il finira son concert en mettant le feu à sa guitare.


Comme beaucoup d'autres musiciens de cette époque telle Janis Joplin, Hendrix brulera sa vie dans les psychotropes et mourra l'année suivante d'une overdose. Ces mouvements finirent par se désagréger à partir du milieu des années 70. Beaucoup rentrant dans le rang de la société de consommation, une fois la trentaine venue...

Cette contestation pris un tour parfois violent au début des années 70 avec l'émergence d'une extrème gauche dure se réclamant aussi de la lutte des noirs et multipliant les actions violentes tels les Weathermen dont le principal slogan était "Bring back the war home" (ramenez la guerre à la maison) où l'Armée de Libération Symbionaise qui enleva la fille d'un magnat de la presse, Patty Hearst. Celle-ci rejoint alors leur groupe et devint une activiste particulièrement violente. Même s'ils ne restèrent que des groupuscules et que leur impact réel demeura mineur, ils entrainérent la montée d'une inquiétude réelle de la part de l'opinion traditionnelle et furent l'objet d'une répression impitoyable de la part du FBI.

 pattyhearst2.jpg

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15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 23:04
Travail réalisé par Manon Bouvier-Garzon, Amandine Di Bartolo Amandine et Léo Di Mario (TL)

 
Le scandale, appelé aussi affaire du Watergate pousse le président des États-Unis de l’époque,  Richard Nixon à démissionner en 1974. du Watergate
 
Cette affaire commence avec le cambriolage de locaux du Parti démocrate dans l'immeuble du Watergate à Washington en 1972, et se développe ensuite avec de nombreuses ramifications. Les nombreuses investigations de journalistes et une longue enquête sénatoriale lèveront le voile sur des pratiques illégales au sein de l'administration présidentielle.
 
 
Watergate-complex.jpgL'année 1972 est une année d'élection présidentielle aux États-Unis. Dans le camp républicain, Richard Nixon se présente pour un second mandat. Deux journalistes, aidés par un informateur inconnu, dévoilent à la justice qu'une opération illégale a été ordonnée par le président des États-Unis, Richard Nixon. Cette opération consistait à installer des micros pour faire de l'écoute dans les bureaux du parti Démocrate.

Le 17 juin 1972, des hommes en possession du matériel d'écoute, ayant fracturés les portes de l’immeuble du Watergate (siège du parti démocrate), sont arrêtés.
 
L'immeuble du Watergate


watergate7a.jpgLes journalistes enquêtent immédiatement sur l'évènement, découvrent des faits compromettants et saisissent la justice américaine. Une commission d'enquête est créée et conclut, que le président Nixon avait tenté d'éliminer certaines bandes magnétiques contenant des conversations l’incriminant. Une procédure de destitution est engagée, et le président des États-Unis, Richard Nixon, démissionne le 8 août 1974.

 





The Washington Post : « Nixon dit qu’il refuse de démissionner »



300px-Nixon-leaving-whitehouse.jpgSon successeur, Gerald Ford, lui accorde le pardon le 8 septembre 1974, lui évitant ainsi la justice.Il est cependant radié du Barreau de l'État de New York en 1976.
 
 
 
 
L'identité de l'informateur inconnu dans l'affaire du Watergate est révélée en 2005. Il s'agit W. Mark Felt, à l'époque, directeur adjoint du FBI.
 
 
 
 
 
 




Le président Nixon et sa famille quittent
le Maison Blanche


Source : Wikipedia

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Bon, un travail plutôt décevant. Pas la peine de se mettre à 3 pour me rendre un exercice aussi léger. Un simple copié-collé de Wikipedia où vous tentez de sauver les apparences en changeant un ou deux mots mais où vous empruntez la structure, des paragraphes entiers et même deux photos sur trois de cette encyclopédie en ligne. Ce ne sont pourtant pas les sources qui manquent. On pourra avec profit compléter cet article sur le blog Bricabraque  ou sur le site Terranova.

Bref le contraire des instructions où je vous demandais plusieurs sources  et un texte personnel.


Pour compléter encore quelque peu: un petit renvoi aux présidents américains de cette période dont Nixon. Un site excellent, Watergate.info, réalisé par Malcolm Farnsworth, un professeur australien. Il est en anglais, mais c'est une somme autour de cette question.

Pour le plaisir, "Nixon Now !", le clip de campagne du candidat Nixon en 72.


hitch-span.jpg Quelques informations complémentaires. Les 2 journalistes Bob Woodward et Carl Bernstein, du Washington Post qui ont mené l'enquête, et révélé l'affaire sont devenus des figures emblématiques de la liberté et du pouvoir de la presse aux Etats-Unis, capables de pousser un président à la démission. Toujours actifs, Bernstein a écrit une biographie détaillée sur Hillary Clinton et Woodward un livre à charge sur les échecs de la guerre en Irak.
Bernstein et Woodward


  Leur principale source fut donc ce mystérieux personnage haut placé qui leur fournissait des "fuites" sur les felt.jpgactions présidentielles. Celui-ci était connu par un surnom, "Gorge Profonde" ("Deep Throat"), pseudonyme qui n'était autre que le titre d'un film pornographique (un genre qui venait d'être tout juste autorisé dans des salles spécialisées et  qui avait fait scandale à l'époque). leurs rencontres étaient dignes de films d'espionnage, Woodward, s'il voulait contacter son informateur devait lui envoyer un signal en mettant un pot de fleur devant sa fenêtre. Son identité a donné lieu à bien des conjectures, Bernstein et Woodward refusant de la reveler au nom du principe journalistique de la protection des sources.



Bonjour Mr Felt... Cette mission, si du moins vous l'acceptez...
Plus sérieusement : Gorge Profonde dans les années 80...


Ce n'est qu'en 2005 que le nom de Mark Felt, rien moins que le N°2 du FBI a été enfin révélé. Pourquoi a t-il balancé son patron aux journalistes ? Lui prétend que c'est parce qu'il était dégouté par les pratiques illégales de la présidence (écoutes téléphoniques, cambriolages, confections de scandales pour discréditer les adversaires). Possible, si ce n'est qu'il fut lui même condamné en 1980 pour avoir organisé des effractions de domiciles dans le cadre d'enquêtes contre le crime organisé. Les relations furent orageuses entre Nixon et les principaux pontes du FBI qui avaient pris des habitudes d'indépendance et dont certains furent mis à la porte par le président quand il arriva en poste. Cela peut expliquer cette volonté de nuire au grand patron. De plus Felt qui espérait devenir le chef du service n'avait guère apprecié de rester seulement N°2 et de voir un proche du président occuper la place qu'il convoitait à la mort de J. Edgar Hoover, le fondateur du FBI...

Dernier point, le terme de Watergate est resté synonyme de scandale aux Etats Unis, dès qu'une affaire éclate dans ce pays, on y rajoute le terme "gate". D'où l'Irangate lorsque l'on accusa le gouvernement Reagan d'avoir livré illégalement des armes à l'Iran, le Monicagate lors des frasques sexuels de Bill Clinton ou encore l'Irakgate concernant les allégations de Georges W Bush concernant des armes de destructions massives en Irak... De même l'expression "jouer les gorges profondes" continue même en France à designer ceux qui font "fuiter" auprès des journaux des informations exclusives et secrètes dans des affaires politiques.

2 films, enfin pour illustrer cet histoire :

"Les hommes du président", d'Alan J. Pakula en 1976, sur l'enquête journalistique du Washington Post où Dustin Hoffman et Robert Redford incarnent
Carl Bernstein et Bob Woodward. La bande annonce (en anglais)

"Nixon" d'Oliver Stone, un film de 1995 assez complèxe mais très interessant où Anthony Hopkins incarne le président contraint à la démission:  La bande annonce(en anglais)

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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 16:49
Travail réalisé par Cécile Rolland et Loïc Rebaodo (TL)

 
 
Né à Atlanta dans une famille de pasteurs, Martin Luther King, ecclésiastique comme sa famille, bénéficie d’un statut social plus aisé que la majorité de ses concitoyens noirs des Etats-Unis... Militant non-violent pour les droits civiques des noirs, Martin Luther King dont la ligne d’action est l’évangile a joué un rôle majeur pour l’émancipation des Afro-américains et la prise de conscience de l’injustice de la ségrégation aux Etats-Unis. Son discours pour la fraternité entre noirs et blancs, est devenu un véritable hymne à la solidarité et à l’espoir d’entente entre toutes les communautés.

Le 1er décembre 1955, une citoyenne Etats-unienne noire du nom de Rosa Parks refuse de céder sa place à un blanc dans un autobus de Montgomery à l’exigence du chauffeur et se fait interpeller par la police. C’est cet acte de ségrégation qui va inciter les personnalités noires de Montgomery à faire un appel au boycott de la compagnie de bus de la ville. Le soir de ce premier jour d’action, une organisation prônant la lutte pour les droits civiques et ainsi l’amélioration de Montgomery est créée et un dénommé Martin Luther King en est élu leader. Pendant près d’un an, le mouvement se poursuivra malgré les tentatives d’intimidation concentrées sur Luther King : attentat contre son domicile, emprisonnement... La Cour Suprême finira par donner tort à la compagnie de bus et, par la suite des actions de Luther King, déclarera également (en 1956) l'abolition des barrières raciales dans les institutions.
 
A la suite de cette victoire au retentissement national, Luther King participe avec les leaders noirs des 10 états du Sud à la fondation d’une organisation nationale : le SCLC (Conférence des Leaders Chrétiens du Sud). Elu président, il décide d’étendre à l’ensemble du pays sa lutte pacifique pour les droits civiques des noirs. Par ailleurs, les actions contre la ségrégation raciale se multiplient dans les Etats-Unis : mouvement étudiant en 1960, campagne de Birmingham en 1963 (aboutissant à un discours de Kennedy décrétant le bannissement de la ségrégation)… Il rencontre également des personnalités éminentes tel que le président Eisenhower.

Mais Luther King doit aussi subir les attaques de ses adversaires. En l’espace de cinq ans, il doit faire face à une accusation de fraude fiscale, à un passage à tabac par la police, à une tentative d’assassinat mais aussi à plusieurs séjours derrière les barreaux... Mais il rétorque a ses adversaires : «À votre force physique, nous imposerons notre force morale. Faites nous ce que vous voudrez, nous continuerons à vous aimer.», toujours avec la même foi. Face à la prison, il reçoit le soutien de grandes personnalités politiques : ainsi Kennedy intervient en faveur de sa libération en 1963. 
 
i-have-a-dream.jpgLe 28 août 1963, Luther King est à la tête de la marche pour le travail et la liberté, à Washington. Devant  250 000 personnes, il prononce son célèbre discours connu sous le nom suivant : « I have a dream » (« Je fais un rêve »).Il déclare par ses vœux le souhait d’un pays où chacun partagerait les mêmes droits, dans la justice et la paix. Ce discours le mène, en 1964, à la réception du prix Nobel de la paix. Il devient alors une figure mondialement reconnue.

Pourtant, son influence diminue au sein de la communauté afro-américaine, les idées plus radicales et plus violentes de Malcom X prenant le dessus sur la lutte pacifique. La communauté noire est désormais vue aux Etats-Unis comme les banlieues pauvres et violentes des grandes villes. En 1963, l’assassinat de Kennedy, perçu comme un défenseur des noirs, diminue encore l’espoir d’égalité. Ainsi Luther King paraît quelque peu en retrait et impuissant face aux émeutes de Watt (petit centre de pauvreté de Los Angeles) qui durèrent 40 jours et firent 34 morts et environ un millier de blessés. Il est toutefois, aux cotés du président Johnson en 1965 lorsque celui-ci signe le « Voting Rights Act » qui garantit l’égalité civique.

Cette même année Martin Luther King commencera à exprimer son opinion quant à la position des Etats-Unis dans la guerre du Vietnam dénonçant l’attitude du pays. Il prononce à ce sujet le discours « Au-delà du Viêt Nam: le moment de briser le silence » ( New York). Dans ce même discours Luther King questionne l’alliance des Etats-Unis avec « les propriétaires terriens de l'Amérique latine » et demande pourquoi les États-Unis répriment au lieu de soutenir les révolutions des « peuples pieds nus et sans chemise » du tiers monde. Dans ce discours transparaissent ses idées politiques, il y critique la vie politique et économique de la nation. S’opposant ainsi ouvertement à l’idéologie capitaliste et au rôle des Etats-Unis dans la guerre du Vietnam il se fait de nouveaux ennemis : La presse américaine ( Time ou encore The Washington Post ) écrit contre lui. 
 
Parmi les ennemis de Martin Luther King on compte aussi le FBI qui depuis 1961 enquête sur ses liens et ceux de la SCLC avec le communisme. En 1962 le FBI découvre qu'un de ses conseillers les plus importants, Stanley Levinson avait été impliqué avec le parti communiste des États-Unis. Il les mettra alors tous deux sous surveillance en installant par exemple des micros cachés dans les chambres d'hôtels que le pasteur utilisait lors de ses déplacements à travers le pays.
 
atl-385.jpgCette tentative de prouver que Luther King était communiste était due au fait que beaucoup de ségrégationnistes croyaient que les noirs du Sud avaient été manipulés par des communistes. Aussi Levinson qui était avocat, avait eu des liens avec le parti communiste au cours de négociations commerciales, mais le FBI refusa de croire les rapports qui indiquaient que Levinson n'avait plus aucune association avec eux.
 
Comme aucune preuve du communisme de Martin Luther King n’était donnée le FBI tenta de le discréditer à travers sa vie privée en envoyant des rapports à des journalistes, l’accusant d’infidélité des alliés ou sources de financement possibles de la SCLC, et à sa famille. L’affaire fut très vite rendue publique. Le FBI envoya également des lettres anonymes à Martin Luther King, le menaçant de révéler plus d'informations s'il ne cessait pas son militantisme pour les droits civiques.
Le 4 avril 1968, alors qu’il prépare une nouvelle marche contre la pauvreté, Martin Luther King est assassiné sur le balcon de sa chambre d’hôtel à Memphis. Le FBI qui le surveillait d’un bâtiment de l'autre côté de la rue furent les premiers à arriver sur les lieux pour lui administrer les premiers soins. Pour les partisans d'une théorie de la conspiration, leur présence si proche des lieux du crime était une confirmation que le FBI était impliqué dans l'assassinat. Mais là encore rien n’est prouvé.

Avant sa mort, Luther King commençait a mettre en place une lutte contre la misère, car celle-ci s’imposait comme étant le nouveau moyen indirect de ségrégation qui touchait durement les Afro-américains.
 
Malgré son assassinat et donc son impossibilité d’agir contre la pauvreté, ses méthodes non-violentes ont été fondamentales pour l’accomplissement de l’égalité des droits tout en évitant de  plonger le pays dans une guerre civile. Ayant toujours prôné la méthode pacifique, Martin Luther King s’est imposé au même titre que Gandhi comme le symbole d’une lutte ne laissant place aux armes. 



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time.jpg

 


Pour compléter cette biographie: le célébre discours ici en vidéo ci dessous ainsi que son texte avec une traduction française. 

Martin Luther King I have a dream (sous-titres français)


Martin Luther King continue à être célébré aux Etats Unis: Des instituts de recherche perpétuent son action. Le 3ème lundi de janvier ( 21 janvier pour cette année 2008) est le "Martin Luther King Day"  et est officiellement férié depuis les années 80.

Le site Bricabraque a fait une série d'articles remarquables sur la lutte des afro-américains pour leur émancipation, comme sur la musique noire américaine qui popularisa leur cause.

JamesEarlRay.jpgUn mot enfin sur l'assassinat toujours encore teinté de mystére de Martin Luther King. Son auteur fut rapidement identifié grace à ses empreintes digitales retrouvées sur les lieux comme étant James Earl Ray, un repris de justice et ségrégationiste blanc illuminé, issue d'une de ces familles de blancs très pauvres du Sud des Etats Unis qui formaient le terreau des adeptes du "White Power". En fuite pendant 2 mois, il finit par être arrété à Londres et être extradé aux Etats-Unis où il est condamné à 99 ans de prison après avoir plaidé coupable pour éviter la peine de mort. Dans les années 70, il reviendra sur ses déclarations en disant qu'il n'a pas tiré sur King mais qu'il a été manipulé par un certain Raoul et son frère Johnny, peut-être liés à la mafia, mais aussi au FBI et qui se seraient présentés comme partisans de sa cause raciste avant de s'arranger pour lui  faire porter le chapeau de l'assassinat.

Après sa mort en 1999, la famille King ébranlée par les révélations de Ray a demandé la réouverture de l'enquête et émet toujours officiellement des doutes sur la thèse de l'acte d'un tueur isolé. Pourtant, après une nouvelle étude des pièces du dossier, la culpabilité de Ray a été réaffirmée, rien ne permettant d'étayer la thèse du complot. Malgré tout, celle-ci reste toujours populaire dans une Amérique qui demeure traumatisée par toutes les morts violentes des années 60, les frères Kennedy, Malcolm X ou Martin Luther King...

mlk-MarchonWashington.jpg
La marche sur Washington du 28 août 63

 

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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 19:01
Pour bien comprendre la politique américaine pendant la première période que nous étudions, il faut savoir reconnaître les présidents en exercice :
 
La chronologie suivante va vous permettre de repérer ces 5 présidents et de les remettre dans le contexte des relations internationales de leur temps mais aussi de la course à l’espace et de la question raciale qui secoue les Etats-Unis à cette époque.
 
chrono01.jpg(Cliquez pour agrandir)
  
HarryTrumanIndex-copie-1.jpgHarry S. Truman
Démocrate (avril 45 - janvier 53)
 
Harry Truman, vice-président sous Roosevelt, devient, comme le veut la constitution, président des Etats-Unis après la mort de celui-ci en avril 1945. Il participe à la conférence de Postdam où il cède devant les exigences de Staline pour obtenir l’aide des soviétiques face au Japon. En août 45 Il décide d'utiliser à deux reprises la bombe atomique contre ce pays (Hiroshima, le 6 août 1945 et Nagasaki, le 9 août 1945) et obtient sa capitulation.

D’abord tenté par le compromis avec Staline, Truman conseillé par Churchill décide d’être beaucoup plus dur et en 47 lance la doctrine de l’endiguement pour stopper l’avancée du communisme. Une doctrine qui porte son nom. Il crée la CIA (1947), favorise l'aide économique à l'Europe occidentale (plan Marshall, 1947), et contribue à la fondation de l'OTAN (1949). 

Considéré comme le président qui a gagné la guerre, il est réélu en 48, malgré les divisions dans son propre parti. Il réagit à l'attaque de la Corée du Sud par la Corée du Nord communiste (juin 1950) en envoyant des troupes américaines, mais il refuse de faire bombarder les bases chinoises ou d’utiliser la bombe atomique. L’enlisement de l’armée américaine et l’hystérie anticommuniste liée à la montée de Joe McCarthy le fragilise en fin de mandat et permet à ses adversaires républicains de remporter l’élection de 1952. Il demeure l'une des grandes figures américaines du 20ème siècle symbolisant la réaction énergique du pays face à ses ennemis.
 
 
eisenhower-copie-1.jpgDwight D. Eisenhower (dit Ike, un surnom d’étudiant à l’origine toujours mystérieuse)
Républicain (janvier 53 – janvier 61)
 
Commandant en chef des forces américaines pendant la guerre contre l’Allemagne, il est considéré comme un héros par les américains et est courtisé aussi bien par les démocrates que les républicains qui voient en lui un candidat idéal à la présidence en ces temps de menace soviétique. Il est élu en 52 notamment grâce au maccarthysme qui présente les démocrates comme trop mous face aux rouges. Cela ne l’empêche pas de se débarrasser rapidement de l’encombrant sénateur qui commet l’erreur de s’en prendre à l’armée. Eisenhower poursuit et amplifie la lutte contre le communisme passant de l’endiguement au « Roll Back », le refoulement qui consiste à lutter activement pour déstabiliser les gouvernements procommunistes. Mais la mort de Staline et la politique plus pacifique de l'URSS changent la donne et entraîne un rapprochement entre les deux grands qui nouent des relations diplomatiques et commerciales. C’est la co-existence pacifique avec Khrouchtchev qui vient même en visite aux Etats Unis
 
Sur le plan économique, les années 50 sont marquées par un retour à la prospérité mais aussi par la montée des revendications raciales pour l’égalité des droits. Eisenhower signe des lois interdisant la ségrégation dans les écoles mais se heurte à des résistances très fortes dans les Etats du Sud.

Après 2 mandats, il se retire. Avant de partir, il fait un discours d’adieu en 1961 où il met en garde les Etats-Unis contre le pouvoir grandissant du lobby militaro-industriel pourtant trés proche du parti républicain: une alliance des grands groupes industriels et des milieux conservateurs issus de l’armée et qui profitent de la peur des rouges et de la politique d’armement face aux soviétiques pour faire prévaloir leurs interêts. Moralement conservateur et vieux jeu, Eisenhower reste pour beaucoup d’américains le symbole de l’âge d’or de la prospérité américaine des années 50 à une époque où on ne parlait pas encore de drogues et de liberté sexuelle comme ce sera le cas dans la décennie suivante.
jfk16.jpgJohn F. Kennedy
Démocrate (janvier1961 - novembre 1963)
 
Avec Kennedy c’est un nouveau style qui arrive à la maison blanche. Jeune (46 ans), beau, charmeur, il bat Richard Nixon, le vice président d’Eisenhower après un débat télévisé qu’il maîtrise parfaitement. Avec lui c’est un changement d’époque. Le président n’est pas un descendant de fermier WASP conservateur et moraliste comme Truman ou Eisenhower. Les Kennedy sont un clan de millionnaires de la bonne société irlandaise et catholique de la côte Est qui fréquente Hollywood et le milieu artistique. On lui prête d’ailleurs de nombreuses aventures féminines dont une avec l’actrice Marilyn Monroe.
 
Au coté de Jack (le surnom de John Kennedy), son frère Robert dit Bobby devient ministre de la justice et se lance dans une attaque en règle contre le crime organisé et ce, alors que de forts soupçons pèsent quand aux liens du père de JFK avec la mafia italienne, celui-ci ayant fait sa fortune pendant la prohibition des années 20. Les détracteurs de la famille Kennedy dénonceront ces liens supposés, accusant même le vieux Joe Kennedy d'avoir demandé à ses amis de la pègre de bourrer les urnes dans certains bureaux de votes en faveur de son fils , truquant ainsi une election qui fut trés serrée. Kennedy avait en effet moins de voix que Nixon, mais il remporta la majorité des suffrages dans les états lui assurant le plus de grands électeurs gagnant paradoxalement l'élection grace au système indirect très particulier en vigueur pour les présidentielles. Les historiens débattent encore de la réalité de ces accusations de fraude.
 
Kennedy se lance dans une politique volontariste dans le domaine racial en accélérant les droits civiques. Une phrase lancée lors de son discours d’investiture résume son projet : «  Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ». De même il lance le projet de « nouvelle frontière » visant à améliorer la situation des plus pauvres dans le pays par des lois sociales. Il crée la NASA pour riposter à l’avancée des soviétiques dans le domaine spatial et fixe à celle-ci l’objectif d’atteindre la Lune avant la fin des années 60.
 
Dans le domaine international, il se veut ferme avec Castro et Cuba mais connait un échec lorsqu'une tentative de débarquement anticastriste rate lamentablement à la Baie des Cochons, faute d’un soutien aérien suffisant. Il se rend à Berlin après la construction du mur pour assurer les Allemands du soutien occidental (le célèbre « Ich bin ein Berliner »). Il aura surtout l’occasion de montrer sa fermeté lors de la crise des missiles où il menace l’URSS d’une guerre si elle persiste à vouloir installer des fusées nucléaires à Cuba. Il se lance parallèlement dans le soutien militaire au Sud Vietnam qui va aboutir à la fameuse guerre du Vietnam où les Etats-Unis vont s’enliser pendant presque dix ans.
 
En novembre 1963, alors qu’il est en visite à Dallas au Texas, il est assassiné par un déséquilibré, Lee Harvey Oswald. Cet assassinat et les mystères qui l'entourent (Oswald est ainsi abattu avant son procès par un petit gangster qui voulait venger le président) vont alimenter tout un tas de théories du complot qui voient derrière la main d’Oswald, l’ombre de la mafia, de Cuba ou encore de l’extrême droite raciste ou du vice-président Johnson lui-même ! Sa mort correspond pour les américains à la fin brutale de l’âge d’or des Etats Unis. Les années 60 seront celles de la guerre du Vietnam, des violentes contestations raciales et universitaires.
 

LyndonJohnsonPresident-copie-1.jpgLyndon B. Johnson
Démocrate (novembre 63 –janvier 69)
 
Vice-président de Kennedy, ce sénateur texan devient président à la suite de l’assassinat de celui-ci, le temps de réorganiser des élections. En 64, il est officiellement élu pour continuer la politique de JFK, ce qu’il fait notamment dans le domaine racial. Mais son mandat est surtout marqué par l’enlisement dans la guerre du Vietnam qui voit le départ des milliers de jeunes américains pour une guerre très meurtrière.
 
Il doit faire face à une contestation raciale et étudiante extrêmement dure et à la montée de la violence criminelle dans le pays avec l’explosion de la consommation de la drogue aux Etats-Unis. La vie politique est elle aussi extrêmement violente. Martin Luther King est assassiné par un activiste raciste blanc en 1968, tout comme Bobby Kennedy candidat déclaré aux élections présidentielles, par un illuminé syrien qui lui reproche son soutien à Israël.  
 
Sur le plan intérieur, Johnson lance un programme d’aides sociales pour lutter contre la pauvreté et poursuit le programme de conquête spatiale qui culmine en juillet 69  avec les premiers pas de l’homme sur la lune (même si Johnson qui a veillé sur le projet n’est plus président).
 
Très contesté pour sa politique au Vietnam, il décide de ne pas se représenter en 1969. Il demeure dans l’imaginaire américain, un personnage un peu secondaire parmi les présidents américains, s’étant fourvoyé dans le choix de l’engagement au Vietnam.
nixon.jpgRichard M. Nixon
Républicain (janvier 1969 – août 1974)
 
Nixon est un des rares présidents américains a avoir tenté plusieurs fois d’être élu. Vice-président d’Eisenhower (et déjà mouillé dans une affaire de corruption à cette époque), il a surtout été candidat malheureux face à Kennedy. Après cet échec il connaît une traversée du désert avant de prendre la tête de la contestation républicaine face à la politique sociale de Johnson et de recevoir le soutien des milieux conservateurs effrayés par les hippies et la contre-culture des années 60.
 
Elu en 69, il continue dans un premier temps la politique de guerre au Vietnam intensifiant même les bombardements contre les bases communistes y compris au Cambodge voisin. Puis en 72, conscient de l’échec de cette guerre, il finit par négocier la paix. De même il soutient l’installation de régimes militaires en Amérique Latine notamment au Chili. D’un autre côté, il se lance aussi dans une grande politique de rapprochement avec la Chine et encourage la détente avec l’URSS par des pourparlers de désarmement comme les accords SALT qui limitent le nombre de missiles nucléaires.
 
Malgré la défaite du Vietnam, il reste très populaire car les boys rentrent au pays. Réélu en 1972, il est rattrapé par le scandale du Watergate. Des cambrioleurs sont arrêtés dans le QG de campagne du parti démocrate dans l'immeuble du Watergate à Washington alors qu’ils sont en train de poser des micros. Il apparaît vite que ces hommes sont des membres du parti républicain qui tentent d’espionner le camp d’en face. Deux journalistes, renseignés par des fuites venant de membres de l’administration présidentielle, démontrent l’implication de Nixon lui-même dans cette affaire. Une commission d’enquête parlementaire demande à entendre Nixon qui nie avoir donné l’ordre de cette opération. On découvre alors tout un tas d’autres pratiques douteuses comme des écoutes illégales organisées par la Maison Blanche. Aux yeux de l’opinion, il devient « Dick le tricheur » qui entache la respectabilité des institutions américaines par ses combines.  Ayant menti à une commission d’enquête, il risque la destitution. Une procédure d’impeachment est pour la première fois dans l’histoire lancée contre le président qui préfère démissionner en août 74. Il est remplacé par son vice-président Gerald Ford.

Pour les américains, Nixon reste le symbole de l’affaiblissement moral et politique des Etats-Unis au milieu des années 70. C’est le moment où ceux-ci, frappés par la crise économique traversent l’une des périodes les plus désenchantée de leur histoire…

L'article de bricabraque sur ce sujet

Pour en savoir plus sur les présidents américains.
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